Cours de l’Or et planches à billets

Les cours de l’Or dopés par les planches à billets

Sommes nous au commencement d’une période de hausse des cours de l’or?

Quand j’ai décidé d’écrire cet article, il m’est revenu à l’esprit que j’avais déjà écrit sur le même thème en 2016. Entre ces 2 dates, le paysage de fond est demeuré identique à l’analyse que j’en faisais il y a 4 ans . Le changement c’est l’ accélération de ce qui était déjà à l’œuvre il y a 4 ans (et même avant). Et ce n’est pas un détail!

Depuis mon article de 2016, année où a eu lieu un épisode de forte baisse des marchés financiers, se sont produits : le krach de fin 2018, et celui du Covid.

A chaque fois les banques centrales ont mis fin à l’effondrement par la création de centaines puis de milliers de milliards.

Se sont aussi accumulés dans les intervalles les injections de monnaie crée par les banques centrales au titre des « QE » particulièrement. Il en est résulté en zone Euro un triplement de la masse monétaire depuis 2000, et une multiplication par 5 des cours de l’OR exprimés en euros courants.

En 1944, à la signature des accords de Bretton Woods qui posaient les bases du nouveau système monétaire international à l’issue de la 2eme guerre mondiale, le cours de l’or était de 35 dollars (l’once d’or valait 35 Dollars US).

Elle a dépassé cette semaine les 2000 USD.

Le Dollar a donc perdu en 70 ans, 98,25% de sa valeur par rapport au cours l’or, les autres monnaies subissent une érosion comparable.

Des économistes ont calculé qu’une Ford actuelle bien que coûtant beaucoup plus de Dollars que la fameuse Ford T des années 1920, vaut toujours le même poids d’or. L’or a donc conservé son pouvoir d’achat depuis un siècle.

Si on tient compte qu’une Ford d’aujourd’hui est un objet de bien plus de valeur intrinsèque (accumulation technologique, quantité de matière, ect…) que son modeste ancêtre, la conclusion est que l’or a même gagné du pouvoir d’achat.

Pourquoi ne vous parle t on pas de l’or (sauf pour vous en dissuader) ?

Où placez vous votre épargne ? Dans quoi investissez vous ?

Le livret A, l’assurance vie, l’immobilier d’habitation, à 95% des réponses.

Quelles sont les 3 solutions patrimoniales les plus médiatisées, et mises en marché ? Le livret A, l’assurance vie, et l’immobilier d’habitation. Etrange coïncidence !

Le livret A c’est la ressource des banques, qui renforce leurs fonds propres, et celle de la caisse des dépôts et consignations.

L’assurance vie avec ses fonds euros finance l’état, mais aussi les banques, et les très grandes entreprises…et bien sûr les compagnies d’assurances!

L’immobilier classique fait vivre les promoteurs (dont les plus importants appartiennent aux banques). Il alimente l’activité crédit des banques.

Vous comprenez alors à quel point ces institutions ont besoin de votre argent, et qu’elles déploient toute la puissance de leurs moyens pour vous convaincre de le leur confier.

Que se serait passé si fin Juillet la banque centrale n’avait pas débloqué 1300 Milliards d’Euros de « prêts » pour les banques Européennes ?

J’en parlais dans ma vidéo Toujours plus pour les banques mais c’est jamais assez , nous aurions assisté dès ce 2eme semestre à des faillites de grandes banques Européennes, ce qui aurait causé « quelques problèmes » tel par exemple un complet chaos social!

Les compagnies d’assurance vie, elles, sont prise en ciseau entre l’argent qu’elles placent à taux négatif, et les rendements positifs qu’elles continuent de verser à leurs clients.

Le Crédit Mutuel Arkea a du injecter en 2019, 540 Millions d’Euros dans sa filiale la compagnie d’assurance Suravenir pour la renflouer. La Société Générale a, elle, fourni 350 Millions d’Euro à Sogecap sa filiale assurance vie.

Liste non exhaustive ! Du coup les compagnies d’assurance vont pouvoir intégrer la « PPB » dans le calcul du ratio de solvabilité, pour maintenir la fiction de leur solvabilité. Mais cette PPB (provision de participation aux bénéfices) n’appartient pas aux compagnies, elle appartient aux assurés !

Quand ce genre d’expédient devient légal, il n’y a plus de doute sur la gravité de la situation financière.

Conclusion n° 1 votre épargne sert à maintenir à flot des acteurs au bord de la faillite

Qu’il s’agisse d’institutions ne les met pas à l’abris de la faillite.

S’ils font défaut qui donc vous indemnisera ?

Certainement pas le fond de garantie des dépôts bancaires abondé à moins de 4 Milliards d’euros pour garantir les 2500 à 3000 Milliards des ménages en dépôts dans les banques.

Votre assurance vie n’est pas garantie par l’état, contrairement à l’idée bizarre et largement partagée qui voudrait qu’elle le soit.

Seuls les « fonds Euro » sont garantis, MAIS par la compagnie. Si les fonds Euro sombrent, l’assureur coulera avec, et ne pourra honorer aucune garantie.

Mieux encore, la loi « Sapin 2 » votée en 2016 donne au ministre des finances la possibilité de faire bloquer tous les contrats d’assurance vie de manière discrétionnaire.

Quand on entend des professionnels du patrimoine parler de l’assurance vie comme moyen de sécuriser l’épargne, on est face un de ces déni de réalité qui sont à l’origine des catastrophes.

Conclusion n° 2 Ces gents là ne vous parlerons jamais d’alternatives hors de leur contrôle, dont l’or

Contre l’Or ils ont leur formule d’exorcisme: « l’or, relique barbare, ne rapporte rien », circulez il n’y a rien à voir.

J’écrivais en 2015 qu’ils ne défendent pas vos intérêts mais exclusivement celui des institutions dont ils sont les employés, en vous cachant l’essentiel de ce qu’il faudrait que vous sachiez. Cela derrière le paravent d’un discours faussement soucieux de votre intérêt, qui est une propagande bien rodée, encore efficace hélas. 

 Je le répète car je sais combien pour un esprit Français, il est difficile d’intégrer que les institutions financières et l’état peuvent devenir ses pires prédateurs. Pour s’en convaincre il suffit de regarder comment dans les années 1930 les dévaluations monétaires autoritaires ont ruiné les épargnants et les retraités.

Il est vrai qu’en situation économique et financière à peu près normale, l’or ne rapporte rien. Les monnaie non plus ne rapportent rien, et l’or est une monnaie, la monnaie ultime.

Mais précisément c’est en dehors des périodes normales que l’OR devient la dernière ligne de défense financière

Actuellement, les placements courants rapportant moins que l’inflation et perdent lentement leur valeur. L’OR qui lui au moins ne perd pas devient le placement le plus rentable (zéro c’est mieux que moins un ou moins deux).

En plus de cela la défiance grandissante envers les monnaies à cause de la création monétaires débridée par les banques centrales, fait monter les cours de l’OR exprimés dans les diverses monnaies qui tendent donc de se dévaloriser.

Dans l’inconscient historique de tous les peuples, l’OR est depuis des millénaires la monnaie qui restera toujours là quand toutes les autres auront perdu leur crédit.

Les raisons puissantes du réveil des cours de l’or

Les périodes dans lesquelles les placements rapportent moins que l’inflation voient mécaniquement un transfert de l’épargne vers l’or qui lui résiste à l’inflation.

Quelles que soient ses fluctuations de court et moyen terme, et elles sont parfois importantes, l’or qui contrairement aux monnaies actuelles ne peut pas être multiplié, conserve sa valeur.

Il est de ce fait, par excellence l’assurance anti-crise monétaire. On comprend donc que les grands patrimoines en achètent des quantités significatives.

Seul l’or même de nos jours réunit parfaitement les trois fonctions de la monnaie : moyen d’échange, unité de compte, réceptacle de valeur.

Les monnaies papiers remplissent très bien les deux premiers critères mais mal le troisième. Leur tentation, la « planche à billet » (la création sans limite de monnaie supplémentaire), scelle leur destin qui est de s’éroder jusqu’à leur destruction.

A l’époque moderne la durée de vie d’un système monétaire ne dépasse pas 50 ans. Tout se passe comme si le système monétaire actuel mis en place au début des années 1970, successeur du Gold Exchange Standard basé sur l’OR, arrive à sa fin. 

Sa destruction s’opère, par la planche à billets et les taux négatifs.

La destruction de l’épargne est la première conséquence des taux négatifs.

Les taux négatifs sont déjà vigueur pour les particuliers en Allemagne, Suisse, Danemark, Japon, et Suède. On devine que le tour de la France, qui a déjà des taux négatifs sur les emprunts d’état ne saurait tarder.

Les taux négatifs sur les emprunts d’état se transmettent à moyen terme sur les livrets bancaires et les fonds euro « classiques » lesquels demeurent principalement investis en obligations d’états.

Dans un univers de taux négatifs, l’épargne financière subit une érosion continue, il ne peut donc plus techniquement exister de produits garantis. Pour un banquier ou un assureur appliquer des taux négatifs n’est pas difficile : il suffit de ne plus rémunérer les clients ou/et leur facturer « des frais » !

Les fonds Euro tout en demeurant formellement garantis, le sont avant application des frais de gestion. C’est cette astuce qui permet par le biais du niveau des « frais de gestion » de répercuter sur l’épargnant l’effet érodant des taux négatifs sur son capital.

Les taux négatifs ne sont finalement qu’ une forme particulière de l’inflation. Ils détruisent l’épargne aussi efficacement que l’inflation classique. D’ailleurs le principe destructeur est le même : des taux réels négatifs. N’oublions pas qu’en période inflationniste, les taux réels (taux nominal diminué du taux d’inflation) sont souvent négatifs.

Dans cet environnement nouveau, l’or qui n’est pas une dette mais détient en lui-même sa valeur devient le refuge naturel pour les épargnants qui n’ont plus confiance dans les « placements dettes » (dépôts bancaires, cash, fonds euros…).

Et surtout, comment continuer à faire confiance à la capacité des monnaies de conserver leur valeur ?

Il est essentiel de comprendre que contrairement à l’or, la monnaie fiduciaire (les monnaies actuelles) n’a pas de valeur intrinsèque, elle n’est qu’un droit de créance. Quand les principaux débiteurs du système deviennent insolvables, la valeur des créances est laminée.

Les montagnes de monnaie émises pour eux, nous le disent qu’ils le sont.
La planche à billets est en train de détruire les monnaies. L’or, monnaie alternative de toujours, brille de plus en plus, et les cours de l’or sont logiquement dans une tendance haussière de long terme.

Actifs fictifs contre fausse monnaie ! Il y a quelque chose pourri dans la finance mondiale !

Toute la monnaie émise depuis 15 ans par les banques centrales sans contrepartie dans l’économie réelle, est en effet techniquement de la fausse monnaie qui dilue toujours plus la valeur des monnaies des pays concernés.

Les actions étaient réputées, jusqu’à la crise du Covid, demeurer des réceptacles de valeur, du coup les institutions et leurs affidés vous ont partout conseillé d’y investir. La chute des cours survenue du fait de la pandémie de 2020 a rappelé à ceux qui ne voulaient plus le savoir, que les actions ne sont pas une alternative aux placements obligataires!

Il faut garder en tête que c’est la création de monnaie au-delà des besoins l’économie qui était cause perverse de la hausse de leurs cours. Une remise à zéro (reset) du système monétaire remisant la planche à billet au placard provoquera donc un ajustement drastique des cours, à la baisse. Cela complique sérieusement la stratégie d’investissement en bourse !

Il est raisonnable d’anticiper que plus on approchera du reset monétaire, plus l’or devenu le seul actif financier qui ne perde pas de valeur sera demandé exponentiellement. On verra les cours de l’or atteindre des hauteurs encore jamais testées.

L’or bientôt au centre du système monétaire ?     

Le talon d’Achille de l’actuel système est qu’il laisse au banques centrales la possibilité d’une création monétaire illimitée, car la valeur de monnaie est totalement découplée de toute référence fixe ayant une valeur intrinsèque reconnue.

On peut émettre autant d’USD, d’Euro, de Yen…que l’on veut, personne ne pourra demander à les échanger contre de l’or ou un bien tangible à un cours convenu au départ. Cela autorise tous les débordements, à la fin les monnaies ne valent plus grand chose.

Gardons à l’esprit que c’est le maintient de la valeur de la monnaie qui fait la pérennité de l’épargne :

MONNAIE DE SINGE = EPARGANTS RUINES.

Les spécialistes de la finance internationale sont peu médiatisés, il faut dire que leur domaine d’activité ardu se prête mal aux effets de manches des émissions en « prime time ». Leurs travaux n’en sont pas moins éclairants. Beaucoup considèrent que pour atteindre l’objectif de stabilité financière internationale, la prochaine organisation monétaire redonnera un rôle important à l’or, d’une manière ou d’une autre.

Cela signifie qu’il y aurait une relation constante, qui se mesurerait par une proportion significative entre la valeur totale de l’OR et la masse monétaire.

Il faudrait alors réévaluer considérablement le prix de l’or par rapport aux devises.

Parce que à ses cours actuels, la masse de monnaie représentée par les réserves d’or des banques centrales est dérisoire par rapport à la taille de l’économie.

Ce serait le Jackpot pour ceux qui auront su se positionner sur le métal jaune dans la période actuelle.  On comprend mieux la rafle massive d’or opérée par la Chine ces dernières années. La Russie mène une politique dans le même sens.

L’Allemagne a rapatrié, les quelques 3500 tonnes d’or qu’elle avait en dépôt dans les coffres de la banque centrale des Etats Unis, lesquels se sont fait tirer l’oreille pour les lui rendre. La Suisse aussi a découvert qu’il fallait rapatrier son or.

Décidément le temps est à l’OR ! Même, et surtout, pour les simples particuliers, les ménages, l’OR est l’actif du moment.

 Pierre Maumont 

questionsfinances@outlook.fr

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