La réindustrialisation est impossible en restant dans l’UE

En 1970 l’industrie représentait 35% du PIB Français. Cela faisait de la France la 4ème puissance industrielle de la planète derrière l’Allemagne, le Japon et les Etats Unis.

Des économistes US prédisaient même que la France était sur le chemin d’être la 1ere puissance économique européenne. Aujourd’hui cette proportion n’est plus que de 9%. Il s’est donc passé quelque chose de violent, et qui continue.

Aujourd’hui il nous allons voir pourquoi la France ne peut pas se réindustrialiser.

Alors que s’est il passé dans les années 1970 pour donner un coup d’arrêt à l’expansion de l’industrie Française ?

Est-ce parce que les Français seraient moins vaillants que leurs concurrents, comme le veut une thèse ancienne? Pour les tenants de ce point de vue, ce sont les 35 heures preuve de la paresse des Français qui seraient à l’origine de notre déclin industriel.

Leur impact a cependant été largement amorti par le fait qu’en réalité sur le terrain dans le privé les dérogations sont nombreuses. Personnellement je connais beaucoup de salariés du privé et pas seulement des cadres, qui travaillent plutôt 40 heures que 35. D’ailleurs quand sont arrivées les 35 heures le 1er Janvier 2000, cela faisait près de 30 ans que la France se désindustrialisait.

Il y a donc une cause plus ancienne et plus forte que les 35 heures.  Cette cause, c’est le dopage artificiel de notre monnaie.

Il y avait un problème monétaire international depuis l’après 2ème guerre mondiale, qui était la tendance de la monnaie allemande a s’apprécier vs les autres. Le Deutsch Mark montait irrésistiblement contre notamment le Dollar US, le franc Français et les autres monnaies des pays du marché commun.

C’était la conséquence de la compétitivité supérieure de l’économie allemande. Ce phénomène avait pour la France l’inconvénient de réduire le pouvoir d’achat de sa monnaie vs le DM. Mais le revers positif de cela est que les entreprises Françaises grâce à leur monnaie moins forte que le DM tenaient tête à leurs concurrentes Allemandes.

 A partir de 1972 dans le but officiel de stabiliser les changes dans les pays du marché commun, on a créé un système de limitation des fluctuations entre monnaies européennes : le serpent monétaire.

Mais le but réel n’était il pas de faire émerger un leadership économique de l’Allemagne ? La question doit être posée, tant l’issue du processus mis en place à cette époque, était prévisible.

Les devises ne pouvaient pas fluctuer entre elles de plus de 2,25%. Les banques centrales devaient intervenir sur les marchés monétaires pour vendre les devises qui montaient et acheter celles qui baissaient.  

La pression haussière permanente du DM, générait des tensions qui finiraient par faire craquer ce corset artificiel. C’est arrivé en 1979, le serpent monétaire a été remplacé par une version plus souple sous le nom de SME : système monétaire européen.  

La conséquence de ces initiatives depuis 1972 a été pour la France de soutenir artificiellement le Franc et en même temps d’émousser chaque jour davantage sa compétitivité vs l’Allemagne.

S’en suivirent rapidement les conséquences: pertes de marchés, puis fermetures d’entreprises industrielles, c’est à dire la désindustrialisation.

L’euro est le descendant de ces systèmes. Cette fois on a poussé le principe à son extrême en extrême en créant avec l’union européenne en 1993 une monnaie unique. Mais c’est forcément une côte mal taillée entre une monnaie adaptée aux pays bas ou l’Allemagne, et une monnaie pour la Grèce.

Le résultat c’est un Euro qui est pour la performance industrielle de l’Allemagne une monnaie faible qui favorise ses exportations vers le France. Il est pour l’industrie Française une monnaie trop forte qui freine ses exportations vers l’Allemagne.

En même temps il donne du pouvoir d’achat aux importateurs Français de produits Allemands. Exemple de conséquences : les ventes de voitures allemandes sont favorisées en France parce que leur prix en euro est moins élevé pour les acheteurs Français que s’ils devaient les payer dans la monnaie nationale Allemande le DM.

Pour des raisons symétriques, les ventes de voitures Françaises en Allemagne seraient plus importantes si elles étaient vendues en franc monnaie moins forte que l’€ ou le DM.

C’est la même entrave monétaire qui explique en partie notre déficit commercial insensé vs la Chine, Chine qui d’ailleurs fait avec sa monnaie l’inverse de nous : elle la maintient artificiellement faible.    

Ce mécanisme a démontré depuis 50 ans sa force destructrice pour notre industrie. Tant qu’il existera il produira les mêmes effets.

Face à la force des choses, les rodomontades du président ou de ministres sur la réindustrialisation sont des emplâtres sur une jambe de bois. Tant que la monnaie plombe notre compétitivité à l’export la désindustrialisation va continuer.  

Les idéologues nous dirons que la vraie solution est que nous devenions aussi compétitifs que les Allemands. Yaka ramener le niveau de nos dépenses sociales à la moyenne de l’ue, yaka diminuer le nombre de fonctionnaires…

Donc « yaka » Fondamentalement ils ont raison ! Mais en France jusqu’à présent aucun gouvernement n’y est parvenu. En attendant le boulet qu’est l’Euro pour notre compétitivité aggrave les conséquences de ces faiblesses structurelles de la France.

La sortie de l’euro finira par s’imposer non comme un choix en lui-même vertueux mais comme une sortie de secours pour éviter la destruction terminale de notre industrie. 

Dites-moi dans les commentaires si vous pensez que la sortie de l’euro, est le préalable à toute politique de réindustrialisation de la France, on si une autre voie vous paraît possible.

Vous pouvez aussi m’écrire directement sur questionsfinances@gmail.com

Pierre Maumont

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La plus grande erreur des épargnants

En 2023 l’épargne en bourse est incontournable

Pour 87% des ménages Français, l’épargne financière est une impasse patrimoniale. Leur patrimoine financier se répartit entre: livret A, livrets bancaires non réglementés, et autres formes de placements bancaires, fonds euros des assurances vie, liquidités en compte courant.

Ces solutions ont un point commun, elles ne rapportent rien !Entre 0% (liquidités sur nos comptes courants) et 1,5 % par an (moyenne des fonds euro en 2022).C’est pas brillant!! Mais en réalité c’es pire encore! Il faut tenir compte l’inflation. Elle se situait entre 1 et 1,5% depuis longtemps, ramenant donc leurs rendements réels à zéro, ou dans le négatif, depuis déjà plusieurs années.

Actuellement avec près de 7% d’inflation en France, leurs rendements réels se situent entre: –  7% (liquidités) et -5,5% (fonds euros).

Le développement de nos patrimoines financiers avec ces placements est impossible,

mieux encore ils nous appauvrissent un peu plus chaque année.

L’erreur des 87% de ménages est de ne pas concevoir qu’il puisse exister une solution.    

Comment puis je être aussi affirmatif? Parce que dans mon métier de conseil en gestion de patrimoine, j’ai analysé les patrimoines de milliers de ménages. 

Effectivement une immense majorité n’a comme épargne financière que le livret A, les autres livrets bancaires et l’assurance vie.

Ils en subissent donc la conséquence de leurs rendement réels négatifs: leur patrimoine financier se réduit progressivement telle la peau de chagrin. L’augmentation de l’inflation accélère leurs pertes.

Faute de mieux ils en ont pris leur partie, et leur esprit finit par occulter inconsciemment la situation.

Mais, ne pas voir les choses ne les empêche pas d’exister et de produire leurs effets!

Pendant ce temps, d’autres voient leur épargne financière augmenter dans la durée. Comment font ils? Ont ils dénichés quelque placement miracle au fonctionnement mystérieux?Non, ils placent leur épargne là où il est possible de vraiment la faire augmenter.

Cet endroit existe, ce sont les bourses des pays développés.

Des fleuves d’argent s’y déversent en permanence. Sur les bourses US et de l’UE, les banques centrales à elles seules injectaient jusqu’en 2023, 200 milliards par mois!

Cette manne est en train de se tarir avec le resserrement  monétaire voulu par les banques centrales pour combattre l’inflation.

Mais demeurent les autres fleuves qui se jettent dans les marchés financiers. Ce sont les investissement des investisseurs particuliers, des fonds de pensions, des assureurs, des fonds souverains, et autres… Bref, des milliers de milliards des économies développées.

La vocation historique et naturelle des bourses est de monter dans le long terme.            

Pourquoi les bourses montent elles à long terme?

Les bourses sont le lieu où s’échangent les actions des grandes entreprises.s  

Elles suivent donc l’évolution de l’économie.

Les économies mondiales sont en croissance, c’est leur état normal.

Il y a bien sûr des périodes de stagnation voire de baisse dans certains pays, ou zones économiques. Mais dans ces périodes, d’autres zones économiques se portent bien; et la bourse permet d’acheter les actions des entreprises qui y prospèrent.

Alors c’est facile d’investir en bourse, il suffit d’acheter et ça monte?

Non, et vous le savez!

Ce qui rend l’investissement en bourse plus compliqué, est qu’elles traversent aussi des périodes de baisse. Oui, la vie est parfois compliquée.

Cela tout le monde le sait, c’est la raison qui met en pertes beaucoup d’épargnants, et en éloigne 87% des bourses.

Ceux qui gagnent en bourse ne le font pas par hasard!

Pour ne pas perdre en bourse, et pour gagner, il y a des règles et des méthodes

Pour ceux qui investissent en respectant ces règles, le potentiel de gain est plus important qu’en immobilier.

Je ne vous parle pas ici de résultats miraculeux revendiqués sans preuve par des vendeurs de rêves. Non, il s’agit de performances confirmées dans la durées par des stratégies prudentes mais avisées.

Les points communs de ceux qui obtiennent des résultats sans équivalent ailleurs  sont de ne pas faire les erreurs qui abattent les néophytes, ou les investisseurs peu formés, et d’appliquer des stratégies dont le niveau de gains a été vérifié. Bref, à peu près le contraire de ce que font 95 % des particuliers qui vont en bourse.

Exemple de résultat d’une épargne en bourse avec une performance moyenne annuelle de 9% par an, pendant 30 ans.

Versement au départ: 10 000 €, complété par des versements mensuels de 100 €

Capital obtenu 310 967 € A comparer avec l’épargne totale investie ( 10 000 + 360 x 100) = 46 000 €. Le placement a généré une richesse supplémentaire de 264 967 € !

Pour une assurance vie en fonds euros à 1,3% an (en supposant que l’inflation ait disparu), le même programme de placement donne 58 987 €, la richesse générée n’est que 12 987 €.

On va m’objecter que certes 9% de performance dans la durée n’est pas un objectif délirant, mais qu’il est loin d’être évident d’y parvenir. 

Oui c’est vrai! Mais c’est possible, et c’est possible dans le monde réel.

 Cette performance dont je viens de vous montrer le potentiel explosif dans le long terme, est atteinte par les investisseurs qui ne font pas les erreurs fondamentales, et appliquent les règles essentielles pour accompagner le mouvement haussier de la bourse dans la durée.

L’immobilier est il encore une alternative à la bourse ?

Sur le fond bourse et immobilier n’ont jamais été exclusifs l’un de l’autre. 

Une bonne gestion de patrimoine exige de diversifier les classes d’actifs qui le constituent.

Il faut donc de l’immobilier Et des placements financiers (donc la bourse actuellement) Et d’autres actifs.

Avec les projets de spoliation par l’état pour renflouer ses caisses, du foncier sur lequel sont édifiées les maisons individuelles, plane sur l’immobilier une menace qui peut s’avérer rédhibitoire. Voir sur ce sujet ma vidéo

Cette situation nouvelle, oblige tous les ménages à reconsidérer le recours à la propriété immobilière en tant que solution de développement de leur patrimoine.

Par contre les investissements en bourse ne sont pas ciblés par la spoliation étatique.

Il y a une raison simple et décisive à  cette particularité. C’est que l’accaparement par l’état des actions détenues par les ménages équivaudrait à une nationalisation partielle des entreprises et provoquerait le grippage des marchés financiers.

La conséquences serait la dévalorisation des actions concernées.

Autrement dit le butin de l’état s’évaporerait dans ses mains!​

Le but de cet article n’est pas de faire une initiation à la bourse, mais de faire comprendre que la bourse n’a rien à voir avec le casino, et qu’elle offre les moyens les plus puissants pour développer nos patrimoines.

…A condition de ne pas nous en remettre à la chance, à l’intuition et autres lignes de conduite inappropriées, mais d’agir en connaissant les fondamentaux, avec des règles confirmées par l’expérience et la théorie.

Dites moi en commentaires, comment vous considérez la bourse, et quelles stratégies gagnantes vous appliquez.

Pierre Maumont

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Sanctions contre la Russie le grand bluff

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Des sanctions de carnaval en forme de boomerang

L’union européenne vient d’avoir une idée géniale pour faire partir l’armée Russe d’Ukraine : geler les comptes bancaires du président Putin et du ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov !

Ha bon ils ont des comptes dans des banques Européennes ?

Hahaha ! On était pas au courant ! Quelle drôle d’idée d’ouvrir des comptes dans des pays hostiles !

Avant d’entrer dans le vif du sujet je vous signale que vous pouvez obtenir gratuitement mon rapport de 17 pages Comment protéger son patrimoine en 2022.

J’y fais une revue des mesures à prendre contre les conséquences sur nos patrimoines des évènements en gestation cette année.

Comme le remarque, Xavier Moreau de l’excellent site de géopolitique, Stratpol  » des comptes dans quelles banques ? A la BNP, à la sté générale … ? « 

Comment nos gouvernants peuvent ils nous dire des bêtises pareilles ? Faut il qu’ils aient une piètre opinion de notre intelligence !

Je parle de cette idée de blocage de comptes qui n’existent pas, parce qu’elle va vous faire rire ce qui est très bon pour le moral! Plus sérieusement parce qu’elle révèle le naufrage intellectuel de la sphère médiatico-gouvernementale de l’UE.

Comme toujours nos chers médias mainstream (chers parce que c’est notre argent qui les fait vivre), nous présentent la guerre sous 2 angles: le manichéisme le plus enfantin et l’appel à l’indignation face aux souffrances des civils. 

Cette manière de présenter les évènements est faite pour nous empêcher de réfléchir donc de comprendre le sens de ce qui se passe.

L’aveuglement de l’Otan à l’origine de la guerre

La cause originelle de cette guerre est l’irresponsabilité des occidentaux face à la revendication sécuritaire de la Russie, depuis que l’Ukraine avait basculé dans le camp Occidental.

On se rappelle des évènements de la place Maidan à Kiev qui renversèrent en 2014 le président pro Russe Ianoukovitch, élu à l’issue d’élections régulières, pour le remplacer par un pro Américain.

Ce coup d’état que nos médias nous présentèrent à l’époque comme un mouvement de libération consacrait la réussite d’une opération de la CIA, en cours depuis plusieurs années, pour faire basculer l’Ukraine dans le camp Américain. 

La responsable aux affaires Européennes du gouvernement US de l’époque, Mme Victoria Nuland l’a révélé publiquement lors d’une visite à Kiev que les Etats Unis avaient dépensé 5 milliards de Dollar pour ce résultat.

Côté Russe, le président Putin avait prévenu depuis 2005 qu’il ne laisserait pas l’Otan se déployer en Ukraine. 

A partir de là il n’y avait que de 2 avenirs possibles :

– un engagement écrit public des Etats Unis de ne jamais faire rentrer l’Ukraine dans l’Otan

– ou l’intervention militaire Russe pour obtenir la démilitarisation de l’Ukraine ou qu’elle devienne un pays neutre.

S’il y a quelque chose d’étonnant dans cette histoire c’est que les Etats Unis et leurs pays satellites (l’UE) n’aient pas compris qu’en refusant de donner à la Russie ces garanties pour sa sécurité, ils organisaient la guerre en Ukraine.

Sanctions contre la Russie ou contre les européens ?

Le prix des fautes des dirigeants occidentaux a été pour les Ukrainiens a l’agression militaire de la Russie.

Pour nous, les populations de l’UE ce sera l’appauvrissementL’ irresponsabilité et l’incohérence continuent avec les sanctions économiques contre la Russie.

Ces sanctions sont un carnaval à destination de la naïveté des opinions publiques Européennes, sur le thème: « nous sommes des dirigeants responsables c’est pour cela qu’on intervient pas en Ukraine, mais on frappe la Russie au portefeuille ».- Elles ne gêneront que peu les Russes, j’explique pourquoi un peu plus loin..

Mais c’est nous qu’elles vont impacter sous plusieurs formes.– Restriction de débouchés pour nos exportateurs agricoles qui avaient déjà souffert des premières sanctions en 2007.

– Augmentation du prix des matières premières puisque l’offre commercialisée diminuera si l’UE interdit d’acheter celles des Russes.

– Augmentation du prix du pétrole, et du gaz, pour la même raison, alors que ceux ci sont en pleine hausse –> Inflation supplémentaire.

– Tracasseries possibles pour les entreprises Françaises (et de l’UE) implantée en Russie –> plans de licenciements.Une idée insensée: bannir la Russie du système de paiements internationaux SWIFT.Voila une idée géniale! Selon notre ministre de l’économie Bruno Lemaire, cela évincera la Russie du système financier mondial, et provoquera l’étouffement de l’économie Russe.

Essayons d’imaginer comment ça se passerait en pratique!

On va donc cesser de commercer avec les Russes alors? Non?  Ha bon, mais s’ils ne sont plus dans Swift comment pourront ils payer nos exportateurs?

Et nous même ne pourront plus les payer –> ils ne nous livrerons plus ni gaz ni pétrole, ni métaux rares, ni les autres produits que nous leur achetons.

Il y a d’autres fournisseurs possibles mais à quel prix ? Combien de temps les économies européennes manqueront elles de ces fournitures ?

Les nombreux pays qui ont besoin d’acheter du blé au 1er exportateur mondial qu’est la Russie, ne seront plus approvisionnés s’ils ne peuvent plus faire de transferts de fonds vers la Russie.

Leurs populations vont donc mourir de faim? Aurons nous la capacité agricole de leur fournir les denrées que la Russie ne leur vendra plus ? Si oui, pas longtemps.Une fois de plus, il suffit de réfléchir pour démonter l’inanité des discours de nos dirigeants. On comprend que la Russie joue dans l’économie mondiale un rôle bcp trop important pour la mettre hors du système financier.        La Russie sous sanction depuis 15 ans s’est parfaitement adaptée. Elle a modernisé son agriculture qui est redevenue le le « grenier à blé » du monde qu’elle avait cessé d’être depuis ​les années 1920.

Elle a fait d’énormes investissements industriels. Avec 26% de son PIB pour l’industrie elle est devant l’Allemagne (et tous les pays de l’UE).La guerre éclair en Ukraine avec des missiles hypersoniques qu’elle seule possède, confirme le renouveau de sa technologie.

Il faut balayer le chiffre en trompe l’œil d’un PIB qui serait celui de l’Espagne. Exprimé en dollar c’est vrai, mais ce n’est pas la mesure pertinente pour comparer les pib entre pays.

La vraie comparaison se fait en ppa : la parité de pouvoir d’achat. Elle chiffre comme son nom l’indique le pouvoir d’achat en Russie du pib Russe. Et là on est plus au 1800 milliards de dollars de l’Espagne ou l’Italie, mais entre 3500 et 4000, c’est-à-dire au dessus de l’Allemagne.

Ce qui classe la Russie parmi 5 ou 6 premières puissances économiques, devant l’Allemagne.Sur le plan financier elle est hors de notre portée:600 Milliards de réserves monétaires dont le quart en OrUne dette publique de 16% du PIB (117% pour la France, et même 70 % pour l’Allemagne).

Peut on sérieusement penser vaincre par les sanctions un tel pays ?

Quand on regarde la structure de son commerce extérieur on comprend à quel point les sanctions ne peuvent qu’égratigner la Russie.

Son premier client et fournisseur est la chine.

Viennent ensuite l’Allemagne et les pays bas entre 7 et 10% des importations et exportations.

Les échanges avec les USA sont inférieurs à 5%

Ces statistiques nous disent que les sanctions occidentales sont des gesticulations vaines.

Elles nous disent aussi que les sanctions pourront être compensées en augmentant encore les échanges avec la Chine.

Résultat : la Russie va se rapprocher encore de la chine. Bravo Mrs Biden, Macron, et Johnson ! Gribouille n’aurait pas fait mieux !

Et vous pensez vous que les sanctions des Etats Unis et UE nuiront à l’économie Russe ? 

Pierre Maumont        

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Inflation taux négatifs danger imminent

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J’entends parfois «on nous prédit l’effondrement depuis des années mais rien ne se passe ».

Aujourd’hui il va être question des signes de l’effondrement. 

Ceux qui trouvent que rien ne vient se font une idée trop simple de l’effondrement, qui serait constitué d’évènements spectaculaires concentrés dans le temps.

Notre inconscient collectif est marqué par les évènements brutaux par lesquels se terminent les effondrements.

 On pense aux faillites d’états, aux faillites de banques, à l’hyperinflation explosive, ou l’anéantissement brusque de la valeur de la monnaie, voire des spoliations de l’épargne en banque.

On a vu ces spectacles en Russie dans les années 1990, en Argentine, au Venezuela, au Liban depuis 2020, en Grèce et à Chypres en 2011. 

Là c’est parlant, c’est clair tout le monde « voit » la catastrophe. Ceux qui sont dedans en subissent immédiatement les effets.

Mais il ne faut confondre des évènements spectaculaires et dramatiques, qui sont en réalité l’explosion finale avec le processus d’effondrement.

Ce processus prend de nombreuses années. 

Sans remonter trop loin en arrière, il faut en tracer les étapes pour que tout le monde puisse se représenter le mouvement en cours.

L’économie Française a commencé à perdre sa compétitivité au début des années 1980 avec le « serpent monétaire », voulu par le Président Giscard.

Ce système visait à aligner progressivement le Franc sur le Deutsche Mark, pour préparer le terrain à l’Euro qui était le grand rêve de l’Européiste Giscard.

Avec le recul c’était une étrange idée de penser que l’économie Française pourrait s’y adapter.  

Mais à l’époque il était conformiste dans les catégories sociales supérieures d’admirer l’intelligence de Giscard pour avoir l’air soi même intelligent,

Cette sorte de terrorisme intellectuel habilement mis en scène par Giscard ,entraîna l’adhésion à son projet des catégories sociales supérieures, guidées par leur obsession conformiste. 

Le freinage de l’économie Française s’est aggravé dès 2002 avec le remplacement du Franc par l’Euro.

Puis est survenue la crise de 2007 -2008. Les Banques Centrales ont lancé une politique de monnaie surabondante, dans l’idée qu’elle relancerait fortement la croissance.

En réalité toute la monnaie crée a servi à empêcher l’écroulement financier d’un système qui vivait de plus en plus à crédit.

Cet affaiblissement de l’économie a eu pour conséquence de creuser les déficits publics, et in fine la dette de l’état, et des autres états de l’UE. 

Depuis 2000 la dette de la France a été multipliée par 2, elle est actuellement de 115% du PIB.

Il a donc fallu rendre les taux d’intérêts négatifs, pour que les intérêts payés par les états sur leurs dettes restent supportables financièrement pour eux.

L’annulation des taux d’intérêts entraîne l’effondrement du modèle financier des banques.

Alors il faut renflouer en permanence les banques commerciales avec l’argent créé par la BCE.

Les injections de la BCE dans les banques ont franchi un degré supplémentaire avec la pandémie. Depuis le début de l’année 2020 les banques ont reçu de la BCE plus de 3500 Mds d’Euro : c’est le montant de la richesse annuelle créée par l’Allemagne.

Aux USA c’est le même scénario. Le bilan de la Fed a doublé depuis 2020, et il a été multiplié par 10 depuis 2008. Ça donne une idée du rythme de création de monnaie par la banque centrale US.

Où est l’effondrement ? Réponse: dans cette accélération de création de monnaie sans précèdent, bien plus importantes que la croissance économique.

Un système économique et financier qui a besoin en permanence d’être soutenu par injections de milliers de milliards se dirige vers sa fin.

Qui ne voit pas que création monétaire effrénée et taux négatifs sont les indices d’un processus d’effondrement financier et monétaire ne comprendra que quand viendra l’écroulement final, qui l’emportera puisqu’il n’aura rien préparé.

Maintenant l’inflation est revenue Comment cette histoire peut elle se terminer ?

Dans l’UE, pour l’épargne des taux nominaux à peine positifs ET une inflation à 5% par an c’est une épargne qui perd autour de 4%  de valeur chaque année.

Aux USA les taux nominaux sont un peu moins faibles, mais avec une inflation qui dépasse 7% par an, l’épargne perd autour de 5% par an. 

Les taux négatifs détruisent donc l’épargne! -> Moins d’épargne -> Manque de financement pour l’économie -> c’est la banque centrale qui va financer -> nouvelle augmentation de la création de monnaie -> augmentation de l’inflation -> ect…

On arrive comme cela à l’hyperinflation et la destruction totale de l’épargne et de la monnaie.

Les banques centrales disent vouloir lutter contre l’inflation, il est bien tard maintenant!

Elles doivent donc cesser les injections monétaires dans les banques, et augmenter les taux. C’est juste le contraire de ce qu’elles font depuis 10 ans pour empêcher la chute finale.

En résumé 2 issues à l’inflation qui se développe en 2022 

  1. Les BC ne luttent pas contre l’inflation et l’hyperinflation fera ses ravages
  2. Les BC luttent contre l’inflation et ce sera l’effondrement financier.

Voila ce que ceux qui ne voient pas venir d’effondrement doivent comprendre.

Nous somme déjà dans l’effondrement financier, il s’accélère. 2022 sera crucial avec l’intention proclamée des BC et de la Fed de mettre fin au soutient monétaire du système.

Pour garder espoir d’une suite plus clémente: il n’est pas encore démontré que l’inflation ne disparaitra pas d’elle même progressivement en 2022 – 2023.

Remarquons seulement qu’elle n’en prend pas le chemin!

Et vous quelle est votre idée ?

Pierre Maumont

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Cryptos les raisons d’y aller maintenant

Rappel de la vidéo – Courtiers et ETF pour acheter des cryptos

Dans la vidéo je vous ai parlé des 3 évolutions dans l’univers des cryptos qui aident fortement les investisseurs en cryptos.

1ere évolution. Le risque d’interdiction des cryptos s’éloigne. Pourquoi ?

Parce que l’aspect monnaie des cryptos n’est plus essentiel, ils sont considérés principalement comme des placements : « crypto actifs » plus que crypto monnaies.

Connaissez vous beaucoup d’utilisateurs de bitcoin en tant que moyen de paiement ordinaire? Personnellement tous ceux que je connais, moi le premier en détiennent pour bénéficier du potentiel d’enrichissement de ces actifs.

A partir de là, les cryptos ne font plus d’ombre au monopole monétaire des états ; ils peuvent de développer.

Vous me direz qu’ils sont interdits en Chine et ailleurs

 –  En Chine parce que dictature dont l’état est obsédé par le contrôle de tout.

– Les autres parce que leurs monnaies sont faibles et que leurs citoyens peuvent les délaisser au profit les cryptos.

Ces raisons ne concernent quasiment pas les pays développés plus ou moins libres, et à monnaie solide.

C’est me semble t-il en Septembre 2021 que Mme Lagarde (patronne de la banque centrale Européenne) a dit qu’il n’est pas question d’interdire les cryptos actifs en UE. 

Bien sûr une banque centrale peut changer d’avis. Mais si les cryptos font oublier leur vocation originelle de monnaie, on ne voit pas pourquoi cela se produirait.

2eme Evolution. Depuis peu il est possible d’investir dans les cryptos via les plateformes de certains courtiers de bourse

Donc de se passer des plateformes d’échanges de cryptos comme : Kraken, Binance, coinbase, blockchain.com ect..

C’est le cas par exemple de De Giro (que j’ai déjà présenté dans mes formations, dont l’actuelle sur l’investissement en bourse) qui a envoyé à  ses clients un mel ce mois ci pour nous présenter ce nouveau service.

Il y a d’autres courtiers réputés qui le font (ils sont cités en fin de ce rapport

Actuellement les cryptos disponibles le sont sous forme de fonds ETF ou ETN, de la même manière qu’on peut acheter de l’or en bourse via des ETF sur l’Or (ou des ETN).

C’est une révolution pour la simplicité et surtout la sécurité.

Simplicité : achat vente revente instantanés en quelques clics par l’interface client de la plateforme de bourse.

Sécurité : plus de sujet sur la régulation de la plateforme, plus de risque de perte des clefs privées (et du montant des cryptos du compte), élimination du risque d’erreur de transfert de fonds du compte tiers.

Quelles cryptos sont disponibles en ETF : surtout les Bitcoin, Ethereum, Ripple…

A noter qu’on trouve aussi ETF à cryptos multiples mais à frais élevés : 2,50% par an + 0,58% entrée et autant sortie, pour ceux que j’ai regardé.

Frais de gestion élevés + frais d’Entrée et de Sortie, ce n’est pas satisfaisant ! Il vaut mieux acheter des ETF de cryptos uniques pour se composer son propre panier, les frais seront nettement plus faibles.

Je n’ai pas fait une recherche exhaustive, je vous invite à faire vos propres recherches si le sujet vous intéresse.

Pour vous faire gagner du temps, en fin de ce document, je vous ai listé quelques ETF Cryptos dont la plupart ont des frais de gestion autour de 1%

Ce % de frais serait excessif pour des ETF actions, mais c’est compétitif pour des ETF cryptos).  Les frais de gestion sont un des critère dans le chois des ETF, mais pour les ETF cryptos il est très important.

 Avec 1% de frais annuel, c’est cohérent même dans le cadre d’une détention à long terme, pour un actif au potentiel supposé très élevé comme les cryptos.

3eme évolution. C’est de pouvoir acheter des cryptos depuis une plateforme de courtier de bourse, cette fois sans passer par un ETF.

D’un point de vue technique le courtier passe par les services d’une société d’infrastructure blockchain réglementée

C’est possible depuis 1 mois ou 2 aux Etats Unis, pour les résidents US, avec un grand courtier multinational (dont je parle dans ma nouvelle formation sur la bourse).

Les coûts ne sont plus ceux des ETF cryptos mais seulement les commissions d’achat et de vente ordinaires chez un courtier en ligne, c’est-à-dire très peu.

Tant mieux pour les Américains ! Et nous ? Aux dernières nouvelles, officieuses, ça le deviendrait pour les Européens d’ici la fin de cette année.

Résumé

Le risque d’interdiction des cryptos s’éloigne en UE et aux USA.

Dès maintenant nous pouvons acheter des ETF cryptos depuis certaines plateformes de courtage en bourse, du moins si elle permet d’accéder aux ETF de cryptos : voir en fin de document.

Prochainement un ouvrant un compte chez un courtier US, actuellement il n’y en a qu’un (voir à la fin) nous pourrons acheter les cryptos directement avec les avantages et la sécurité des plateformes de courtage en bourse.

Les courtiers que je connais qui proposent  des ETF de crypto actifs

Nom                  nationalité            Régulé en France       Adresse 

Flatex – Degiro     Allemand                    Oui                    www.degiro.fr/

 Bourse direct       Français                    Oui             www.boursedirect.fr

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Quelques ETF cryptos à frais modérés chez ces courtiers

Degiro présente les gammes d’ETF cryptos des grands émetteurs:

Code ISIN

Nom du produit

Sous-jacent

Emetteur

DE000A27Z304 BTCetc – ETC Group Physical Bitcoin Bitcoin HANetf
GB00BLD4ZL17 CoinShares Physical Bitcoin Bitcoin CoinShares
GB00BJYDH287 WisdomTree Bitcoin Bitcoin WisdomTree
CH0454664001 21Shares Bitcoin ETP Bitcoin 21Shares

Les 3 premiers de la liste ont des frais un peu inférieurs à 1% ce qui est très raisonnable pour des ETF de cryptos.             

Ces sociétés présentent aussi des ETF sur Ethereum, et Ripple (rare)

Exemple : WisdomTree Ethereum ETP en Dollars – Isin :  GB00BJYDH394                   Frais 0,95%

Bourse direct. Parmi les ETF présentés par ce courtier, un ETF de chez   21 Shares sur le Ripple :

21Shares Ripple XRP ETP –  Isin : CH0454664043

Les frais des ETF que j’ai vu chez 21 Shares sont élevés. Celui-ci ne déroge pas à la règle : 2,50% par an.

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Voir la vidéo Cryptos les raisons d’y aller maintenant

Le portefeuille de Browne

Portefeuille passif performant

Le contexte des marchés financiers peut se résumer simplement.Les politiques d’injection de monnaie dans les économies occidentales par leurs banques centrales, alimentent depuis plus de 10 ans une tendance de fond haussière sur les marchés financiers.

Mais depuis la fin 2019 l’inflation et les taux d’intérêts de marché relèvent la tête.

Ce mouvement risque de provoquer un krach des actifs financiers (et des autres)Dans cet article je porte l’éclairage sur la mise en oeuvre simplifiée d’une stratégie de long terme connue des professionnels de la bourse : le portefeuille permanent (permanent porfolio).

COMMENT SE CONSTITUER SIMPLEMENT UN PORTEFEUILLE PERMANENT

La diversification stratégique du portefeuille

Les théoriciens du portefeuille, réfléchissent depuis longtemps à des profils de portefeuilles résilients et performants dans la majorité des configurations économiques et financières.

Une solution simple est le « portefeuille permanent » mis au point par l’investisseur et économiste Harry Browne.Il divise l’allocation patrimoniale en 4 poches égales.

25% d’actions, 25% d’obligations, 25% d’Or, 25% de liquiditésChacune de ces classes d’actifs joue un rôle complémentaire dans la durée.

– Les actions pour les périodes de croissance- Les obligations pour les récessions- L’Or pour l’inflation- Le cash pour la déflation

La gestion quasiment passive de ce dispositif consiste rééquilibrer les 4 poches à 25% chacune, dès que certaines se retrouvent à plus de 35% ou moins de 15%.

Il n’est donc pas nécessaire de s’en occuper régulièrement. Une vérification tous les 3 mois suffit, voire tous les ans si le paysage financier n’a pas connu de variation marquées.

L’expérience parle, de 1970 à 2015, le portefeuille a généré une croissance moyenne proche de 9% par an ! Presque autant qu’un portefeuille 100% actions (9% de croissance), mais avec une volatilité beaucoup plus faible.

Ce sujet de la volatilité est essentiel. Une faible volatilité signifie des écarts de valorisation plus faibles dans une même durée.

Il sera donc plus facile, de revendre quand on le souhaite, puisqu’on sera rarement en situation de perte même provisoire.

Cependant la constitution des poches actions et obligations de ce portefeuille demande une forte connaissance du marché et des techniques d’analyse boursières. 

C’est toujours ainsi quand on est en recherche d’une allocation performante!

Le vrai sujet est donc celui de la mise en oeuvre de ce portefeuille

Il y a encore quelques années ces compétences spécifiques étaient indispensables pour que les 4 poches du portefeuille soient en capacité de remplir leur rôle.

Mais sont apparus de nouveaux instruments financiers, les ETF (exchange trade fund).Ce sont des fonds comme les FCP et SICAV, mais cotés en bourse, ce qui les rend liquides comme des actions.

Leur principe est de répliquer la performance d’un indice de référence qui les caractérise. Cela apporte une grande facilitation dans la réalisation des portefeuilles de bourse.

​Des ETF pour la poche actions du portefeuille

Il existe de très nombreux indices répliqués par les ETF.

Il y a des ETF qui répliquent les indices larges des grandes places boursières. Quelques exemples parmi les plus importants indices répliqués par des ETF: 

 le CAC 40 (Paris) 

le SP 500 et le NASDAQ (new york) 

l’EURO STOXX (valeurs européennes)​

le MSCI word (grandes valeurs mondiales)

D’autres répliquent des indices sectoriels, exemple : valeurs technologiques.

Pour la poche actions le plus simple est de prendre un ETF monde, c’est-à-dire qui réplique l’indice mondial des actions, le MSCI world. On peut citer:

Amundi MSCI World UCITS ETF C EUR | CW8. Code ISIN : LU16811043599Eligible au PEA, frais annuels 0,38%, noté 4* Morningstar 

Si on préfère jouer la carte des actions US, il y a, toujours chez la société de gestion Amundi, le  AMUNDI ETF PEA S&P 500 UCITS ETF, frais 0,15% , noté 5* (maximum) chez Morningstar, éligible PEA.

Pour les valeurs asiatiques : il y a l’ETF Asie émergents :AMUNDI ETF PEA MSCI EMERGING ASIA UCITS ETF – EUR, éligible PEA.

A noter que tous les ETF de valeurs hors UE, qui sont éligibles au PEA ont un mode de réplication synthétique.Les mêmes en réplication physique, ne seront pas éligibles au PEA.

Ce ne sont là que quelques exemples d’ETF sérieux, qui font le job dans la logique de la poche action du portefeuille permanent.

Il est possible de se faire un portefeuille d’ETF diversifiés, mais il faut veiller à ce qu’ils soient le moins possibles corrélés entre eux.

Des ETF pour la poche obligations du portefeuille

Les obligations sont des instruments financiers techniques.

Elles se distinguent les unes des autres par plusieurs critères discriminants, particulièrement les suivants.

Le taux fixe ou taux variable (comme pour les prêts immobiliers), la duration (le temps restant avant l’échéance de leur remboursement par l’émetteur), la note de solvabilité de l’émetteur, la nature de l’émetteur ( entreprises privées ou état), pour ne parler que des principales distinctions.

L’efficacité de la poche obligataire du portefeuille dépend donc d’un choix d’obligations adaptées.

Les obligations qui conviennent vont différer selon qu’on l’objectif qu’on leur fixe, et le moment du cycle économique dans lequel nous nous trouvons.

Dresser l’ordonnance d’ETF obligataires qui convient actuellement dépasse donc largement les limites d’un article ​parce que dépendant d’éléments individuels.

Voici deux ETF d’obligations « corporate » (c’est à dire: émises par des grandes entreprises), qui peuvent participer à la poche obligataire du portefeuille permanent.

Une exposition globale afin de réduire le risque de concentration.L’indice de référence, comprenant environ 14 000 titres, permet d’éviter un risque de concentration pouvant être présent sur des indices plus spécialisés.ETF  Amundi index barclays global agg 500m – ucits etf dr 

 Pour les investisseurs anticipant une hausse des taux américains, les obligations à taux variable, surtout de duration faible ont une utilité particulière.Leurs rendements suivant les taux directeurs de la Réserve Fédérale et ayant une duration faible, la valorisation de ces titres ne diminue que peu en cas de hausse des taux.

Obligations corporate (entreprises privées) à taux variables: 

​​Amundi floating rate usd corporate ucits etf – hedged eur (c)

Il faut mentionner dans cette partie, des obligations vedettes et les etf qui vont avec les bonds du tresors us.

Les bonds du trésor US appelés couramment « T bonds » (treasury bonds)

Ces bonds du trésor sont considérés comme des valeurs refuges excellentes. En théorie financière, les emprunts d’état d’une poignée de pays sont considérés comme à risque nul. En tête ceux de l’état US.

Les bonds du trésor, c’est quoi ?Il s’agit des divers emprunts de l’état pour se financer.C’est « le trésor », c’est-à-dire le département de l’état qui mène l’opération sur les marchés financiers, d’où le nom de bons du trésor.

Le principe et que les bons du trésor de quelques pays, considérés comme presque parfaitement solvables bénéficient en situation de baisse des marchés de 2 moteurs à la hausse.

L’effet « flight to quality » par lequel quand le risque augmente sur les bourses, les investisseurs professionnels achètent ces bonds pour sécuriser leurs portefeuilles.

En cas d’approfondissement de la baisse des marchés, la probabilité que les banques centrales baissent les taux directeurs est forte.

Il faut savoir que baisse des taux entraîne mécaniquement hausse des obligations existantes, y compris les bonds du trésor.En effet la valeur d’une obligation sur le marché varie en sens inverse des taux d’intérêt, c’est contre intuitif, mais logique. C’est une mécanique mathématique infaillible.Cela fait partie du b a ba de la finance, et 100% des investisseurs professionnels la connaisse, ce qui augmente encore l’attrait des obligations du trésor en situation de crise boursière.

De tous les bonds du trésor actuels, quels sont ceux qui sont considérés comme les plus sûrs, dont le remboursement à échéance par l’état ne fait aucun doute ? Ce sont les bonds du trésor Américain : les T bonds (treasury bonds).

La raison en est que l’état Américain est le maître du Dollar qui est la monnaie mondiale. Pour rembourser ses emprunts en Dollars, ce n’est pas difficile, il suffit « d’imprimer » des Dollars !

L’ETF Ishares treasury bonds 20+ years ETF

C’est clair, les T bonds peuvent être des excellents instruments de protection des patrimoines boursier, ils ont une place évidente dans la poche obligation du portefeuille permanent. Mais comment s’en procurer ?

Il existe des ETF qui contiennent des assortiments de T bonds, groupés par maturités.Parmi les plus réputés, les ETF de la société de gestion « Ishares » (groupe Blackrock).Celui nommé Ishares treasury bonds 20+ ETF reproduit l’évolution de T bonds d’une maturité de 20 ans et plus.C’est une valeur qu’on peut garder indéfiniment en portefeuille.

Application pendant le krach du 1er trimestre 2020, l’ETF à pris jusqu’à 22% de hausse de son cours. Ce qui compense 60% de la baisse de cours des actions Françaises.

Mais en cas de remontée des taux la valeur des bonds du trésor chutera, comme pour toutes les obligations à taux fixes, voir le commentaire en rouge page 5.

Jusqu’à de début 2021, cette stratégie de détention d’ETF de T Bonds a été favorisée par la tendance des taux à la baisse.Tendance des taux à la baisse = tendance des T bonds à la hausse !

Mais depuis quelques semaines, les taux longs US remontent ; mécaniquement les T bonds ont commencé à baisser.Il y a exactement le même phénomène avec les obligations corporate à taux fixe et leurs ETF.Beaucoup de professionnels de la bourse pensent que cette hausse n’est qu’une suite passagère de la Covid.

Mais dans ce nouveau contexte, la stratégie d’investissement sur les T bonds demande plus de prudence, et de suivre l’évolution des taux. 

CONCLUSION

​La force de ce « portefeuille permanent » est de délivrer dans la durée une performance quasi égale à celle d’un portefeuille 100% actions, mais s’en s’exposer à ses énormes fluctuations.

Cette volatilité réduite présente des avantages essentiels :

– Une progression régulière avec des baisses d’amplitude limitée- La possibilité de prendre du cash à tout moment sans nuire au portefeuille- La tranquillité d’esprit que donne la sécurité.

Les ETF permettent une mise en oeuvre simplifiée, du portefeuille.

A défaut de bien connaître le paysage des ETF, on peut s’en tenir aux ETF les plus larges pour les actions, et pour les obligations.

Il faut s’assurer que les ETF choisis contiennent en tout l’ensemble des catégories d’actions et d’obligations.

PORTEFEUILLE PERMANENT COMBINE AVEC L’EXPATRIATION DU PATRIMOINE

​Pour renforcer l’efficacité protectrice de ce portefeuille permanent, on peut le marier à la délocalisation géographique de tout ou partie de notre patrimoine, et des établissements financiers par lesquels nous passons.

Cette dimension est explorée dans ma nouvelle formation sur la maîtrise de la sécurité globale par l’expatriation du patrimoine.

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Nouveau!

Optimiser votre patrimoine pour atteindre vos objectifs de sécurité et de rentabilité 

Des Réponses Sur Mesures Avec le « Coaching Optimisation Patrimoine »

Tous les jours des clients me confient leur inquiétude face aux menaces actuelles qui planent sur nos patrimoines et notre épargne, et à l’effondrement des rendements de leurs produits d’épargne. 

J’ai conçu Le Coaching Optimisation patrimoniale pour vous donner les moyens de dépasser ce souci, en apprenant à sécuriser ou/et mieux rentabiliser votre épargne et votre patrimoine.

Les objectifs du Coaching Optimisation Patrimoniale sont de vous transmettre les connaissances opérationnelles qu’il faut avoir pour: 

– Optimiser la composition de votre patrimoine- Augmenter la performance moyenne de votre épargne- Optimiser vos placements boursiers selon vos objectifs- Un patrimoine plus résilient à une crise de l’euro- Conserver la liquidité de votre épargne en cas de crise- Sécuriser vos dépôts bancaires- Avoir des alternatives plus rentables que les fonds euros des assurances vie- Obtenir des revenus immobiliers diversifiés et totalement passifs

Ces résultats vous pourrez les atteindre grâce à la puissance de l’entretien personnalisé et approfondi du Coaching optimisation patrimoniale.

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Fonds Euro Les Alternatives

Le fond Euro est un dangereux cul de sac comment en sortir?

Il n’a pas du vous échapper que le rendement de vos fonds Euro est devenu très faible depuis 5 ou 6 ans. Le plus grave est que ce rendement est depuis plusieurs années inférieur à l’inflation. Je vous ai aussi plusieurs fois rappelé les risques qui planent sur ces fonds: faillite, krach obligataire, ou blocage dans le cadre de la loi Sapin 2.

Si vous ne l’avez pas encore déserté, c’est sans doute faute de connaître d’alternative comparable (les problèmes en moins!). A force de supporter des problèmes non résolus, on finit par croire qu’il n’existe pas de solution.

Ici c’est une erreur! Les alternatives existent et chacune présente des avantages en fonction des attentes principales des uns ou des autres.

J’en ai compté 3.

Les assurés qui recherchent avant tout la sécurité peuvent arbitrer leur fond Euro contre des fonds monétaires. Les mots sont voisins MAIS les choses sont différentes! J’ai consacré un article sur les fonds monétaires dans ce blog.

Sur ce sujet, la synthèse est simple: les fonds monétaires présentent du fait de leur conception, une stabilité presque parfaite.

Le revers de la médaille est que dans la période actuelle de taux ultra bas, leur rendement annuel est légèrement négatif.

Pour Ceux qui recherchent  plus de  performance Que les fonds Euro, tout en bénéficiant d’une stabilité importante, un autre instrument financier peut remplir cette mission.

Il faut revenir au fondamental des fonds Euro pour comprendre la pertinence de la solution. De quoi un fond Euro est il composé? A environ 80% d’obligations souveraines, c’est à dire d’obligations émises par les états. On se doute que celles émises par la France occupent une place privilégiée! 

En simplifiant, un fond euro est un fond d’obligations souveraines Françaises légèrement dynamisé par quelques autres obligations souveraines un peu plus rentables, et quelques actions. 

Au fait pourquoi ces obligations complémentaires sont elles plus rentables? Réponse: parce que plus risquées. Elles sont émises par des états aux finances publiques délabrées, comme la Grèce ou l’Italie. Pas vraiment rassurant! 

Mais le fond Euro ne distribue pas 100% de la performance assurés. Il en met une partie en réserve, pour lisser la performance distribuée dans la durée.

On se dit alors, qu’un fond centré sur les obligations souveraines Françaises, qui distribuerait la totalité de la performance doit être un peu plus rentable qu’un fonds euro. Justement, c’est le cas!  

Et c’est la 2eme alternative aux fonds euro: les fonds obligations souveraines

Ils ont un point commun essentiel avec les fonds Euro, leur composition: des obligations d’états diversifiées, avec la sécurité qui en résulte.

Mais ils en différent par 2 points techniques.

– Il n’y a pas de garantie de la valeur acquise comme dans les assurances vie. C’est le fameux effet cliquet qui protège la valeur des fonds Euro de toute baisse de valeur des obligations sous jacentes.      

Cela peut paraître une différence importante.

En pratique ce n’est pas si important parce que, nous allons le voir plus loin, les fonds obligataires ne sont pas très sensibles aux remontées des taux d’intérêts de l’environnement.  

Cette garantie intéresse donc surtout les assurés qui ne peuvent supporter aucune baisse, même modérée et momentanée de la valeur de leur placement.

– Le 2eme point découle en partie du premier.

Les souscripteurs de fonds obligataires perçoivent la totalité des intérêts produits par les obligations que détient le fond.

En effet, il n’y a pas la mise en réserve opérée par les assureurs sur les fonds Euros.

C’est un des principes de base des fonds OPCVM (SICAV et fonds communs).

Il s’en suit que « toutes choses égales par ailleurs », un fond obligataire sera plus rémunérateur pour l’épargnant qu’un fond Euro.

Les fonds obligataires sont plus résilients aux remontées des taux que les obligations elles même: pourquoi ?

Parce que La performance des fonds obligataires est principalement liée aux « coupons » (l’intérêt annuel prévue dans l’obligation).

En période de hausse des taux, le gestionnaire du fond fait rentrer de nouvelles obligations à taux plus élevé. Il s’en suit que l’incidence de la variation de cours dans la performance globale sera moindre que dans les obligations elles mêmes.

On peut aller encore plus loin dans le processus d’amélioration.

L’idéal ne serait il pas un fond obligataire que ses caractéristiques particulières rendraient encore résilient à la remontée des taux d’intérêts?

Ces fonds existent! Ils sont la 3eme et meilleure alternative actuellement aux fonds euro

Ce sont les fonds obligataires à taux variable

Les obligations qui constituent ces fonds ont un taux variable. 

Cela signifie que le taux rémunération versée aux épargnant suit celui des taux d’intérêt du moment.

1ère conséquence, quand l’environnement des taux est haussier, ces fonds deviennent automatiquement plus rentables.

2eme conséquence, leurs cours se maintiendront mieux puisque les obligations qui les composent ne seront pas moins attractives que celles qui seront émises assorties des nouveaux taux. 

Résumé : Il n’y a pas de fatalité à rester dans nos fonds euros.

Les 3 alternatives que nous venons d’analyser permettent chacune de répondre mieux que les fonds euros eux même aux 2 objectifs principaux des assurés en fonds euros.

Les fonds monétaires répondent à l’objectif de stabilité.

Les fonds obligataires bien choisis apportent rentabilité supérieure à celle des fonds euro,  avec une volatilité certes un peu supérieure mais quand même très faible, sans le risque de blocage qui plane sur les fonds Euro avec la loi Sapin 2.

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Fonds monétaires, un actif refuge à redécouvrir

Les fonds monétaires un havre contre les tempêtes financières

Protéger notre patrimoine dans l’environnement financier chaotique de la crise de la Covid, est une nécessité dont l’évidence nous interpelle tous.

Contrairement à des idées répandues mais fausses, il n’y a pas que l’or, même si dans la période actuelle la détention d’or est un passage obligé de toute stratégie de sécurisation du patrimoine.

Dans les coachings que je partage quasi quotidiennement ces temps ci, mes interlocuteurs s’étonnent à chaque fois que certains actifs financiers soient aussi des valeurs refuges.

Parmi celles ci, un produit boursier qui existe depuis longtemps: les fonds (ou Sicav) monétaires (ou de trésorerie). Ces noms désignent des instruments financiers très voisins dans leur conception et leurs champs d’utilisations.

Techniquement qu’est ce qu’un « fond monétaire » ?

Il faut préciser de suite que cela n’a rien à voir avec les devises! Leur nom signifie qu’ils contiennent des instruments financiers du marché monétaire.

Ces fonds sont constitués d’obligations de très court terme, maturités de quelques semaines ou mois, émises par des « signatures de premier ordre ». C’est le caractère rapproché de leurs échéances qui en font des instruments financiers très proches de la monnaie, d’où leur nom. Les émetteurs sont principalement des banques, états, et grandes entreprises. Les notations de ces émetteurs sont les meilleures qui soient, souvent: 3A, ou 2A.

Ce qui fait la résilience de ces fonds

Le principe est simple, ces fonds sont des instruments financiers sécurisés à tous les niveaux de leur construction.

  • Les briques élémentaires qui les constituent sont ces obligations de très court terme. A quoi tient la résilience de ce type d’obligation? A leur très faible maturité, c’est à dire la proximité de leur échéance: quelques semaines. Effectivement, la probabilité qu’un émetteur fasse une faillite surprise à échéance de quelques semaines est proche de zéro.
  • Ces obligations ne sont pas prises au hasard, mais parmi celles émises par les signatures les mieux notées du marché.
  • L’investissement du fond porte sur un grand nombre d’obligations diverses, ce qui divise encore le risque résiduel

L’atout majeur des fonds monétaires pour la résilience

C’est une des conséquence de la maturité courte.

Pour bien comprendre, il faut savoir que la « maturité » c’est la durée restant à courir avant que l’échéance de l’obligation soit atteinte. Il faut aussi savoir que l’échéance c’est le moment où le détenteur de l’obligation (le fond par exemple) peut se la faire rembourser par l’émetteur (l’entité qui a créé l’obligation).

Et cela fait toute la différence avec une obligation à plus longue maturité! Le porteur d’obligation à courte maturité pourra de manière certaine récupérer son argent, très rapidement auprès de l’émetteur. Cela a pour conséquence, qu’il n’a pas obligation de passer par les marchés financiers pour monétiser son obligation.

Par conséquent, en cas de grave crise qui verrait le marché des obligations s’effondrer, le gestionnaire du fond, pourra toujours être remboursé directement et en totalité par l’émetteur, sans attendre longtemps.

En résumé, le fond « monétaire » est à la fois protégé de la baisse qui frapperait les obligations existantes en cas de remontée des taux d’intérêts, ET sa liquidité est permanente.

Le prix de la sécurité!

A l’époque ou cet instruments financiers a été conçu, les taux d’intérêts étaient élevés, même pour les emprunts de courte durée.

Les fonds monétaires, ou « de trésorerie », étaient le placement miracle: rentables, parfaitement liquides, et insubmersibles.

Aujourd’hui, ils conservent leur potentiel de sécurité et de stabilité, mais pour les rendements nous ne sommes plus dans les années 1980! Pour les obligations de court terme, les rendement sont négatifs, vous le savez!

Les fonds monétaires ont actuellement des rendements négatifs; faiblement négatif, certes… Autour de 0,5% par an. C’est le prix de la sécurité. Concrètement c’est un coût annuel de 5 € pour un placement de 1000 €.

Comment placer de l’argent dans un fond monétaire

Ces instruments financiers sont très courant pour la gestion des trésoreries des personnes morales, entreprises particulièrement.

Il n’est donc pas étonnant qu’il en existe des milliers, accessibles sur les marchés financiers.

En pratique pour acquérir des parts de fonds monétaires il y a 2 voies.

  • Directement en bourse, avec un compte titre, ou un PEA
  • Dans une assurance vie, parmi les UC proposées par l’assureur. On en trouve pas dans tous les contrats. Mais ceux qui disposent d’une offre un peu complète en UC, en proposent.

Les critères d’évaluation des fonds monétaires

Il faut s’assurer de la bonne application des principes qui font la sécurité des ces fonds. On s’intéressera donc, en toute logique aux points suivants:

  • nature des divers émetteurs: états, banques, autres entreprises
  • identité de ces émetteurs
  • rating, c’est à dire la notation des émetteurs (AAA, AA).

Pour aller encore plus loin dans la sécurité

On peut se constituer une short list de fonds après les avoir analysés; et répartir notre investissement de manière égalitaire entre ces fonds.

Voici une liste de fonds monétaires issus d’un classement du site Boursorama (https://www.boursorama.com/bourse/opcvm/recherche/?beginnerFundSearch%5Bclasse%5D=monetary&beginnerFundSearch%5Bpartners%5D=1&sortAsc=1)

Existe t il des fonds stables mais à rendements non négatifs ?

En analysant les performances de ces fonds dans la durée, on comprend que pour l’objectif de stabilité de la valeur, les fonds monétaires sont la solution quasi parfaite.

Mais dans notre univers de taux, les rendements négatifs, année après année viennent raboter la valeur investie.

On en vient naturellement à chercher des solutions pour palier à ce problème.

Il existe d’autres types de fonds aux caractéristiques proches des fonds monétaires, mais dont les rendements sont positifs! La contrepartie en est une volatilité un peu plus élevée, tout en restant limitée.

Dans la stratégie de protection du patrimoine, ces 2 instruments financiers sont donc complémentaires. Il faudra disposer de l’un et de l’autre.

Pour aller plus loin dans la sécurisation de l’épargne et du patrimoine, il faut une stratégie plus élaborée.

Cette protection maximale du patrimoine, c’est l’objectif des « Coaching Plus ». J’ai conçu ce service comme la réponse globale au problème de la sécurisation du patrimoine.

Les informations de cet article sont importantes pour beaucoup de ménages. Pensez à le transférer à vos réseaux personnels ou sociaux, vous participerez ainsi la diffusion de cette information patrimoniale stratégique. 

Le monde nouveau est là, sachons nous y adapter!  
Pierre Maumont
questionsfinances@outlook.fr

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Le survivalisme financier

Peut on se passer du survivalisme financier en 2021?

Dans une vidéo et un article récent j’ai pointé la survenance presque simultanément de l’annonce par la directrice du FMI de son souhait d’un prochain reset monétaire, et de celle des programmes de créations de crypto monnaies par les grandes banques centrales.

La conclusion de cette analyse que j’ai titrée « Comment le système va nous spolier » s’impose d’elle même. Les ménages doivent ouvrir les yeux et prendre des mesures pour devenir résilients face à ce scénario et sa probabilité de réalisation à court terme. Le court terme en économie c’est moins de 2 ans.

Le risque auquel il s’agit de se préparer est bel et bien une rupture de la normalité dans la sphère financière.

La seringue monétaire dans laquelle ont été aspirées les économies Occidentales, depuis la crise de 2008, c’est toujours plus de création de monnaie pour repousser toujours plus loin le remboursement des dettes publiques.

Mais si on continue, c’est la poursuite de la dissolution de la valeur des monnaies, dont l’Euro, dans une quantité toujours plus grande de monnaie supplémentaire.

Pour les ménages de la zone euro c’est un appauvrissement évident, puisque toute la richesse d’un pays est contenue dans sa monnaie.

Si on arrête, alors il n’y a que 2 issues finales:

Le défaut sur une partie des dettes, par exemple pour la France, celles détenues par les ménages via leurs fonds euro des assurances vie. Ou la spoliation globale des citoyens dont l’épargne sera préemptée pour renflouer le système financier.

Derrière l’idée floue du reset monétaire, il y a cela! Des restructurations de dettes, des annulations, et des renflouements avec de l’épargne existante, celle des citoyens donc.

Le survivalisme financier qu’est ce donc ?

Le concept de survivalisme est largement diffusé. C’est la préparation à la rupture de la normalité dans les fonctionnements essentiels de la société. Hypothèse extrême plutôt improbable à mon sens.

Les mesures à prendre contre le risque de spoliation financière systémique sont tout aussi essentielles. On peut les qualifier de survivalisme financier.

ET ici, la survenance de l’évènement redouté est beaucoup plus probable!

Le survivalisme financier se présente donc avant le « survivalisme matériel » (c’est à dire le survivalisme tout court, au sens habituel du terme). Son objectif est d’éviter d’avoir à se trouver dans une situation où le survivalisme ne devienne la seule issue.

Les chantres de l’inéluctabilité de l’effondrement global qui nous imposerait à tous les rigueurs du survivalisme, s’en régalent par avance. Mais pour le citadin du 21 eme siècle c’est à priori une expérience terrible qu’il faut tout faire pour éviter!

La stratégie du survivaliste financier, c’est fondamentalement de conserver le pouvoir d’achat et la sécurité de son épargne, pour en toutes circonstances pouvoir financer un mode de vie confortable et sécurisé.

Si nécessaire, il faut pouvoir bénéficier de revenus dont les sources sont hors du pays. En ultime recours il faut être en capacités, en terme de localisation des revenus, de s’installer à l’étranger, sous des cieux plus hospitaliers.

Le survivalisme financier ou la pauvreté

Les scénarios monétaires et financiers développés en début d’article, et l’alternative qui les contient sont inéluctables, nous aurons l’un ou l’autre: spoliation de l’éapargne ou fort appauvrissement par la monnaie.

L’incertitude c’est toujours le délai. Mais avec les deux annonces rappelées dans l’introduction (FMI et BCE) on passe d’une déduction logique à des événements annoncés; ça change tout.

Les crypto devises ont le profil idéal pour faire la liaison entre Reset et spoliation.

Les piliers du survivalisme financier

De quoi s’agit il?

C’est simplissime! Sauver notre épargne et le plus possible de notre patrimoine, des spoliations à venir, et des effets de l’affaiblissement sans fin de l’euro.

Dans diverses vidéos et articles de ma lettre patrimoniale, j’ai traité des mesures de protection anticipée de l’épargne contre les crises financières et monétaires. Pour rappel ces mesures sont de toutes les époques: or, devises, actifs tangibles, et mêmes actions en bourse d’entreprises très résilientes sur le long terme.

Mais cette fois, il faut aller plus loin!

Il faut mettre en oeuvre une stratégie d’expatriation de notre patrimoine.

A quoi nous servirait il en effet, d’avoir réussi à préserver la valeur de notre épargne dans la tourmente monétaires et financière, si c’est pour finalement se la faire prendre (même partiellement) par l’état?

Cet idée de délocalisation profonde du patrimoine peut surprendre des ménages Français. Mais quand on y réfléchit, elle apparaît dans toute son évidence actuellement!

Ma vidéo: argent ce qu’il faut faire en 2021 présente l’intérêt de l’expatriation du patrimoine dans cet objectif.

Pour aller plus loin, que la vidéo, et vous mettre en capacité de réaliser cette stratégie, j’ai créé une formation sur la protection ultime de l’épargne et du patrimoine dans la période en cours, par son expatriation (de tout ou partie), sans s’expatrier soi même.

Pour découvrir les informations sur le contenu de cette formation, il suffit de vous inscrire par ce lien.

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Pierre Maumont
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Qui pourra sauver les banques en 2021?

Sauver les banques l’exemple de la société générale

L’année 2021 s’annonce comme celle où il faudra sauver les banques.!

Avec la récession de 10% consécutive à la vague de Covid du printemps, estimation officielle mais d’autres économistes anticipent jusqu’à 12% de recul du PIB 2020 versus 2019, les banques se trouveront nombreuses en faillite. 

Les grandes manoeuvres s’intensifient dans le secteur. Des banques en perdition essaient de se regrouper, de se faire reprendre, ou d’en reprendre d’autres. A la clef de ces rapprochements, des économies par suppression d’agences et avec elles, de personnel.

On entend aussi les noms des géants Européens de la banque: Société Générale, BNP, Deutschebank, UBS, Crédit Suisse, Crédit Agricole, et d’autres.

Des milliers de licenciements sont prévus pour cette année.

La mesure des effets du 1er Covid sur le secteur bancaire

 Comment passe t on de la récession à la faillite des banques?

 La courroie de transmission c’est les crédits que les banques ont fait à leurs divers clients, surtout aux entreprises et ménages.  

Avec la récession ce sont des dizaines de milliers d’entreprises qui vont faire faillite dans les mois qui viennent. C’est aussi des centaines de milliers de ménages qui vont connaître le chômage.

Les uns et les autres ne pourront plus rembourser leurs prêts. Pour les banques qui ont prêté, selon une récente étude de la Banque Centrale Européenne c’est au global: 1400 Milliards de pertes.

D’où ce montant sort il? C’est simple: l’encours de prêt aux seules entreprises en UE représente le chiffre astronomique de: 14 000 Milliards d’euros. Les analyses de la BCE concluent à un défaut d’environ de 10% sur cette masse de prêts, soit une perte de 1400 Milliards.

C’est un triplement du montant ordinaire des défauts sur les crédits (500 Milliards) dans l’UE.

Le problème pour beaucoup de banques est qu’avec un triplement des crédits non remboursés, le montant des pertes qui s’en suivront est supérieur à leur capitaux propres tangibles (appelés dans le jargon de la profession « tiers core 1 »). Cela pour tout type d’entreprise signifie LA FAILLITE.

La preuve par le bilan 2019 de la Société Générale

Voici le bilan de la 2eme banque Française et une des premières du monde

(source https://www.abcbourse.com/analyses/chiffres/GLEp).

Les 10 premières lignes constituent l’actif du bilan.

On voit que les actifs financiers (2eme ligne) sont évalués à: 519 333 000 . Il faut savoir que le bilan est présenté en milliers d’Euros, la valeurs de ces actifs financiers est donc de 519 Milliards! Que sont donc ces « actifs financiers » ? Tout simplement les investissements de la banque sur les marchés financiers!

A la 7eme ligne apparaît le total des encours de prêts à la clientèle: 405 Milliards d’Euros. On observe du coup que l’activité de la banque la spéculation boursière pèse plus lourd que l’activité de crédit à la clientèle! Cette activité est source de gains pour la banque, mais aussi de risques.

Ces risques qui représentent au total 924 Milliards sont in fine supportés par les créanciers de la banque, en particulier les clients déposants!

En cas de pertes générées par ses activités, quel est le matelas de garantie dont dispose la Société Générale (idem pour toute la profession)? Comme pour toute entreprise, c’est les capitaux propres: 66 Milliard (3eme ligne du Passif en commençant par le bas).

Encore faut il savoir que le montant indiqué par la banque est optimiste! La vraie valeur des CP est recalculée par l’économiste bancaire indépendant, Jean Pierre Chevallier, à: 44 Milliards d’Euros.

Le rapprochement de ces postes donne la mesure de la fragilité de cette banque, et d’une grande partie de ses concurrentes. Si la banque perdait 6% sur les 924 Milliards du volume total de ses activités, la totalité de ses capitaux propres serait absorbée par la perte.

Ce serait donc la faillite.

En 2019 la SG estimait l’encours de ses créances douteuses à 50 Milliards d’Euros…cela « couvert » par un capital de 44 Milliards!

Justement le rapport de la BCE annonce un triplement des créances douteuses pour les banques en 2021 ! Aïe!

La conclusion est implacable: pour la société générale cela signifie des créances douteuses en 2020, à hauteur de 150 Milliards, face à un capital qui reste à moins de 50 Milliards.

La probabilité d’une perte effective de 50 Milliards sur un encours douteux de 150 Milliards est élevée.

Le choc du 2eme confinement sera t il le coup de grâce des banques ?

L’impact récessif de ce nouveau confinement est évalué de 4 à 5% sur le PIB 2020 en plus des 10% du 1er confinement. L’actuel confinement est certes moins drastique qu’au printemps mais pourrait par conséquent durer plus longtemps. L’évaluation d’un surplus de 5% de récession semble correcte.

Le taux de défaut calculé par la BCE suite au premier Covid devra être mécaniquement corrigé à la hausse. On peut donc s’attendre à une épidémie de faillites bancaires en 2021, si rien n’est fait pour y parer.

Il faudra donc sauver les banques en 2021!

Sauver les banques en 2021, oui mais Comment ?

Autrement dit: qui va payer?

En matière de prévention et de résolution des faillites bancaires, il y a 3 solutions principale, qui chacune correspondent à un payeur précis.

Le bail in, c’est à dire renflouement interne.

Ce sont les parties prenantes directes de la banque qui vont payer pour sauver la banques. Ces parties sont: A) les actionnaires . B) les obligataires (les personnes qui ont prêté de l’argent à la banque, ces prêts à une banque, comme à n’importe quelle autre entreprise s’appellent des obligations. C) les clients déposants ! En pratique la banque opère une ponction sur les comptes ou supports d’épargne des clients. Cela s’est passé à Chypres et en Grèce en 2010 et 2011.

L’apport de liquidités par la banque centrale

Si vous suivez mes vidéos sur youtube, vous vous rappelez sans doute comment les banques européennes ont été sauvées il y a 6 mois quand l’activité économique s’effondrait à toute vitesse.

Pas moins de 1900 Milliards d’euros « imprimés » dans l’urgence par la BCE et distribués aux banques pour éviter un effondrement foudroyant.
J’en avais analysé la situation en Avril dans une vidéo Toujours plus pour les banques et c’est jamais assez.

Faudra t il ressortir l’arrosoir géant à liquidités de la banque centrale Européenne en 2021 pour sauver une fois de plus les banques, des pays sinistrés par le 2eme Covid, particulièrement le nôtre? 

 Le système bancaire mérite t il encore d’être sauvé? Peut il même l’être? Quelles conséquences pour l’économie et la monnaie?
Ce sont les questions auxquelles j’essaie de répondre dans ma vidéo Fin des banques en 2021 ?

La nationalisation

La France et beaucoup d’autres états n’ont plus les ressources financières pour renflouer-nationaliser le secteur bancaire.

Il faudrait donc que les états empruntent à la BCE l’argent nécessaire pour cela. Le bilan de la SG reproduit dans cet article montre qu’on est sur des montants immenses, tout comme le rapport de la BCE avec ses créances douteuses de 1400 Milliards (avant la 2eme vague de Covid).

On peut en déduire qu’une nationalisation ne permettrait pas de renflouer les banques.

Il ne reste donc comme « candidat  » pour sauver les banques que la BCE et les clients des banques!

Votre banque tiendra t elle le choc ?

La réponse la plus probable est non si c’est une banque universelle sur le modèle de nos grands groupes cotés en bourse!

je ne me hasarderai pas à pronostiquer si elle sera renflouée avec de nouveaux milliards de la BCE, l’argent des contribuables, ou directement par vos comptes.

En présence d’une telle situation, tout client averti, qui désire garder le contrôle du sort de son épargne prendra des mesures préventives. Par ce lien vous pouvez accéder à mon rapport  » Comment ne pas subir le naufrage de notre banque ». 

Nota bene: en fin du rapport, j’élargis le champ des solutions à la détention d’or, avec le lien qui pointe vers ma formation sur la protection du patrimoine par l’or. Cette formation fermera ses portes le Dimanche 29 Novembre 2020 pour plusieurs mois. Réouverture probable au 1er semestre 2021.

Les informations de cet article sont importantes pour beaucoup de ménages. Pensez à le transférer à vos réseaux personnels ou sociaux, vous participerez ainsi la diffusion de cette information patrimoniale stratégique. 

Chers amis, le monde nouveau est là, sachons nous y adapter!  

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