Best of Editos* aux abonnés Mai 2025:La mise sous tutelle du FMI sur la France. Les Etats Unis au bord de la crise financière. Pourquoi les revenus d’actions se maintiennent ils dans la longue durée.

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Ces jours ci le FMI vient de lancer une nouvelle alerte sur la France, après celle d’Octobre 2024.

Le discours est resté le même:

 – Sans réforme substantielle des dépenses publiques, le déficit restera autour de 6% du PIB jusqu’en 2030 (et rien ne dit que ça ira mieux après). 

 – La dette pourrait atteindre  124% du  PIB en 2029 (manière diplomatique d’affirmer qu’elle l’atteindra).

 – La solution n’est pas d’augmenter encore les impôts mais de mettre en oeuvre une réduction drastique des dépenses publiques. 

A partir de cette inquiétude manifeste du FMI pour les finances publiques de la France, vous avez pu entendre certains évoquer la mise sous tutelle de la France par cette institution internationale.

L’image des équipes du FMI débarquant au ministère des finances pour auditer nos comptes publics et imposer au pays des économies féroces, comme il l’avait fait naguère en Argentine ou en Grèce, doit en inquiéter plus d’un.

Alors comme ça, un organisme international aurait le pouvoir d’intervenir de son propre chef, dans la gestion des finances publiques des états! 

Etrange vous ne trouvez pas?

En réalité le FMI ne peut pas « mettre sous tutelle » un pays sans son consentement explicite.

En général, l’institution exerce une influence indirecte en publiant des rapports et des recommandations qui peuvent inciter un pays à adopter certaines mesures économiques. Nous le voyons avec la France depuis l’année dernière.

Il intervient uniquement lorsque le gouvernement d’un pays sollicite une aide financière en raison de difficultés économiques majeures. Parfois, comme ce fut le cas en Thailande lors de la crise Asiatique des années 1990, il prend l’initiative de proposer son aide.

Dans le cas d’un pays de l’UE, c’est la BCE qui est la première ligne de défense. 

Si la dégradation de la situation financière se poursuit, l’augmentation des taux d’intérêts sur la dette Française accélerera; parce qu’il faudra payer plus cher nos prêteurs ordinaires pour les convaincre de prêter leur argent à un pays qui avance vers la faillite lentement mais d’autant plus sûrement qu’il ne fait rien de sérieux pour l’éviter. 

C’est le début de la spirale qui mèner au défaut de paiement et la crise économique en France.

L’étape suivante serait l’éclatement de l’Euro, comme cela se serait produit en 2011 avec la crise Grecque, si la BCE n’était pas intervenue pour faire baisser les taux de la dette Grecque en la rachetant massivement.

En la circonstance, on avait aussi mis le FMI dans le coup parceque la situation mettait en risque le système financier Occidental. 

Ce sera bien plus dangereux si En 2025 ou les années qui arrivent, c’est la France 2 ème économie de l’UE qui venait à sauter. 

La BCE interviendra donc « pour nous sauver » et surtout sauver la zone Euro. 

Mais il n’est assuré qu’elle y parviendra.

On revient toujours au à la même contradiction depuis des années, qui est que:

1°) le redressement financier de la France, pays accablé de fiscalité et de prélèvements sociaux, ne peut passer que par des coupes de dépenses publiques par dizaines de milliards, cumulées pendant plusieurs années.

2°) Nos gouvernements n’ont jamais eu le courage, ou le savoir faire, pour mettre ces mesures en chantier.

Les années n’ont fait qu’exacerber la situation.

Ce n’est pas l’actuel Président, désavoué massivement aux Européennes et législatives de 2024, qui ne peut plus mettre le nez dehors sans être spontanément conspué par les passants, ni son cacochyme premier ministre, qui disposent de la légitimité démocratique pour prendre des mesures de gouvernement d’une telle vigueur.

Que nous propose François Bayrou? Une fois de plus que nous fassions des sacrifices fiscaux. Tandis que les médias courroies de transmission du gouvernement, recommencent à faire campagne pour sabrer dans les retraites, ce qu’ils appellent « une réforme des retraites ». 

Ce n’est plus à la population de continuer à supporter des sactifices toujours vains, fiscaux pour les classes moyennes et supérieures,  sur les retraites pour tout le monde.

Il n’y a qu’une solution techniquement efficace et responsable: tailler à la hache dans les dépenses de l’état, mettre fin à la gabegie dans les allocations sociales, et à la grande fraude fiscale. L’ensemble pèse des dizaines de milliards par an.

Ce programme, nos partenaires de l’UE l’ont plus ou moins tous réalisé; même l’Italie qui était jusqu’à ces récentes années le mauvais élève que nos gouvernements pointaient du doigt pour faire diversion sur leur propre impéritie.

Allons nous collectivement , contribuables, retraités, et autres catégories visées pour être rançonnées une fois encore; nous lever pour fermer au gouvernement la porte de notre spoliation? 

On ne peut plus douter que le gouvernement et ses successeurs continueront sur cette voie facile, tant qu’on ne les arrêtera pas.

Agiter le spectre du FMI ne sert finalement qu’à faire diversion.

Ce n’est pas encore le FMI que les Français doivent craindre, c’est surtout la spoliation des retraites à venir et en cours, la spoliation des revenus par la fiscalité et les prélèvements sociaux, et la spoliation de l’épargne que les esprits médiocres qui gouvernent ce pays considèrent ouvertement comme LE moyen de renflouer les finances publiques de la France.

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Comme en France, la dette publique US ne cesse d’augmenter depuis longtemps.

Contrairement à notre pays, les Etats Unis disposent de 2 atouts pour se permettre un endettement énorme.

  – Le privilège du Dollar qui lui permet d’imprimer des Dollars apparemment sans limite, sans que le crédit (c’est à dire la crédibilité) du Dollar n’en soit entamé.

  –  Une croissance économique digne de ce nom, qui rend soutenable l’accroissement de la dette…Mais pas sans limite, on l’avait trop oublié.

Justement, ce 2ème point semble atteindre sa limite ces dernières années.

C’est ce que l’agence de notation des emprunteurs internationaux, Moody’s a signifié au monde entier, en dégradant, le week end dernier, d’un cran la dette Américaine, désormais notée AA1 (qui reste une très bonne note).

C’est la première fois depuis plus d’un siècle que Moody’s ose une telle décision!

Il faut dire qu’avec une dette fédérale de 37 000 Milliards de Dollars (120% du PIB US), et un déficit de 7% du PIB, la dégradation rodait autour de l’état Américain.

Jeudi, la Chambre des représentants (l’assemblée nationale US) a adopté les baisses d’impôts du programme de Trump.

C’est en apparence cela qui a précipité la décision de Moody’s 

Mais au delà de cette mesure phare, ce sont les estimations financières de l’ensemble des dispositions budgétaires et fiscales du programme Trump, qui nourrissent les doutes sur le financement à moyen et long termes de l’Etat fédéral.

Une crise de la dette US est devenue possible.

C’est la signification de l’augmentation des taux des emprunts d’état US à 10 ans jusqu’à 4,59%  la semaine passée. 

Pour qu’elle survienne il « suffirait » que certains des principaux prêteurs de l’état fédéral: la Chine, le Japon, la Grande Bretagne, La France, l’Allemagne ne souscrivent plus suffisamment aux nouveaux emprunts que lancera l’oncle Sam.

Alors ce pourrait être le début de la crise de la dette Américaine: augmentation des taux pour placer les nouveaux emprunts –> aggravation du déficit –> augmentation des impôts –> crise économique…

Nous n’y sommes pas encore. 

Ce qui est déjà joué est que « le Donald » usera de tous les moyens de la puissance diplomatique,  militaire, et aussi économqiue des Etats Unis pour dissuader les prêteurs de lâcher son pays.

Les plus enclins à lui faire plaisir, vous les connaissez bien, c’est nous les Européens.

Nos problèmes viendront bien davantage des Usa, que de la Russie. 

Il faudra toute la science consommée de leur propagande pour nous empêcher de le voir!

Se constituer des revenus basés sur les actions est en effet le choix le plus puissant en la matière. 

A première vue, le maintien des revenus dans la durée semble une évidence.

En réalité la seule évidence est que nous désirons tous que nos revenus se maintiennent dans la durée.

Sauf que la plupart des catégories de revenus n’y parviennent pas du tout.

 – Commençons par les salaires. Ils suivent plus ou moins l’inflation officielle. Mais il est de notoriété publique que l’inflation véritable est sensiblement plus forte.

Les exemple sont partout, rappelons le dernier en date: l’augmentation des prix dans l’alimentation depuis la guerre en Ukraine. L’indice insee pour l’alimentation, de 01/2022 à 10/ 2024 est passé de : 110,1 à 131,5 ; soit une hausse de 19,4% 

Les personnes qui font elles même leurs courses se rappellent que sur le terrain; les 20% d’augmentation des prix étaient déjà atteints courant 2022. Actuellement, l’augmentation constatée de la masse des produits alimentaires depuis 2022 est autour de 50%. En 3 ans on commence à ne plus y faire attention, mais les chiffres sont là !

N’oublions pas les augmentations de l’énergie, des taxes foncières, ect… les 13%  d’inflation officielle de l’Insee depuis 2022 sont loin du compte. Conclusion, ces revenus que sont les salaires, en apparence suivent l’augmentation des prix, mais exprimés en Euro constant (inflation retranchée), ils ne cessent de baisser (sauf bien sûr amélioration de situation professionnelle).

 – Voyons les revenus immobiliers. C’est le même problème que pour les salaires, mais en plus profond.

Si vous êtes investisseur locatif vous savez que l’indice de révaluation des loyers augmente moins vite que l’inflation officielle. 

Les charges, elles, augmentent au rythme de l’inflation réelle, donc bien plus vite que les loyers !

Conclusion, les revenus locatifs réels ne se maintiennent pas dans la durée.

 – Voyons les revenus des fonds Euros d’assurance vie. Eux aussi sont confrontés à la course contre l’inflation.

Depuis des années ils font à peine jeu égal avec l’inflation offcielle c’est à dire que leur valeur recule annuellement de plusieurs points de poucentage en tenant compte de la vraie inflation.

Cela veut dire quoi? Que le rendement du placement est autour de zéro pour les meilleurs fonds, donc que ces fonds ne génèrent pas de revenus réels.  

Pour se créer un flux de « revenus », il faudra tout simplement consommer progressivement le capital accumulé sur le fond. 

Mais la consommation du capital n’est pas vrai revenu. Ce sont les héritiers qui un jour seront lésés.

 – Les retraites ? Comme pour les salaires, leur indexation est inférieure à l’inflation réelle.  

Comme leur valeur réelle, leur pouvoir d’achat diminue donc chaque année. 

Ne parlons pas de l’appétit de l’état pour prendre l’argent des caisses de retraites.

Alors il y a-t-il un type de revenu qui échappe à l’attrition qui touche tous les autres?

Oui, ce sont les revenus basés sur les dividendes d’actions, pourquoi ?

lIs ont 3 avantages décisifs qui fonctionnent en synergie.

  – Les dividendes ne sont rien d’autre que le partage des bénéfices de l’entreprise de manière égalitaire. Chaque actionnaire reçoit la même proportion du bénéfice que la proportion d’actions qu’il détient. 

  – Les bénéfices à partager sont de faits indexés sur l’inflation réelle dans la durée. C’est logique, l’entreprise augmente ses prix quand le coût de ses diverses fournitures augemente, par exemple à cause de l’inflation. Il s’en suit que le bénéfice progresse au rythme de l’inflation (indépendamment de tout autre facteur).

Conclusion par nature les dividendes d’actions suivent l’inflation

Ils peuvent faire mieux si la rentabilité de l’entreprise augmente ou moins bien si elle baisse, mais statisquement, c’est à dire sur un nombre important d’entreprises ça se passe comme cela. 

 – Leur 3ème avantage est que les dividendes peuvent être entièrement consommés par l’actionnaire sans que cela n’affecte la valeur de l’action dans la durée, sauf provisoirement au moment du versement des dividendes. 

C’est un avantage puissant par rapport à tous les placements dont les revenus ne peuvent pas être utilisés entièrement si on veut compenser l’usure du capital par l’inflation.

 – Mais par les temps actuels, la plus grande force des revenus d’actions, vient de l’impossibilité technique pour le gouvernement de spolier les actionnaires. Il peut en augmenter la fiscalité, mais il y a tellement plus d’argent à prendre aux particuliers avec la fiscalité de l’immobilier! 

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Pierre Maumont

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